Dimanche vers 17h00, Claire, Bidou et moi avons décidé d'aller nous promener un peu. Il avait fait beau en dépit de la date, 26 novembre. Il y avait eu du soleil et la température était relativement douce. peut-être le temps allait-il se dégrader vie dès le lendemain (ce qui ne fut pas le cas)L'air sentait le feu de bois, la mousse fraîche, la terre grasse et les feuilles mortes et moites. La nature respirait, dégageait ses odeurs corporelles. Elle fleurait bon l'automne.
J'aime ces soirs là, ceux qui laissent planer une certaine tranquilité, une sorte de mélancolie paradoxalement apaisante. Il fait frais, on marche, la lumière s'estompe peu à peu, on voit la lune dans un ciel encore bleu et la cime de certains arbres prend un bain de miel alors que d'autres se plongent déjà d'ans une légère obscurité. Les nuages sont empourprés.
Un corbeau pousse un cri qui se perd dans l'immensité du ciel, une bête est débusquée dans un buisson, les bruits deviennent furtifs. Au loin, on entend une conversation se soldant par des rires et un bonsoir, les rayons d'une bicyclette se hâtent pour éviter la dynamo.
Puis je rentre. Mes joues sont fraiches, le bout de mes doigts est chaud. Je déroule mon écharpe, quitte mon mateau. je trouve qu'il fait très bon chez moi. Le bout de mon nez reste froid.
Claire est dans son cosy, libérée de ses sangles et de sa combinaison... Elle joue sereinement avec ses doigts puis étudie ses chaussettes...
Bidou retrouve son os, celui de Marta lui avait gentillement gardé le soir de la belotte.
Julien Lepers matyrise ses candidats sur la 3. Oui, même le dimanche ...
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