23 février 2007

Même le diable a droit à un avocat !

La nouvelle loi pour la lutte contre le tabac m'arrange certes beaucoup. Je suis une ancienne fumeuse, et même si je n'ai jamais été une grosse fumeuse, c'est un "vice", comme diraient les étatsuniens, qui est encore inscrit en moi. De plus, je serai heureuse de pouvoir emmener ma fille boire un chocolat chaud ou une fraise à l'eau au PMU ou au Bergerac sans m'inquiéter pour ses petits poumons aussi purs qu'un ciel sans nuages.

Ceci dit, un ami m'a dit qu'à force de ne plus avoir le droit de boire, ne plus avoir le droit de fumer, chacun restera chez soi le samedi soir, les gens ne se retrouveront plus ensemble autour d'une table pour discuter le monde, refaire la politique.


Charles Bukowski, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Léo Ferré et encore bien d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit pour l'instant sont des artistes qui sont mort de leurs abus en alcool ou en cigarettes. Je ne dis pas que ces drogues étaient à l'origine de leurs talents, mais je suis certaine qu'ils n'auraient pas été aussi productifs artistiquement si on les en avait privés.


Imaginez ce célèbre jour où Léo, Jacques et Georges se sont retrouvés. Un moment artistique et culturel important dans le patrimoine français de la poésie et de la chanson du 20ème siècle. Oui, imaginez qu'on leur ai dit "vous ne pouvez pas fumer sur antenne !" Croyez-vous qu'ils auraient eu autant d'inspiration, autant l'envie de rester et disserter entre eux afin de nourrir des oreilles d'ondes précieuses ?
Oui, oui, oui ! Il n'y a que des bonnes raisons de ne pas fumer ! Vous pouvez me dire que si ces artistes n'avaient jamais fumé ou ni bu comme des trous ils auraient pu nous offrir encore plus de leurs oeuvres. Peut-être que oui, mais sans doute que non. Ils n'étaient certainement pas hommes à se laisser dicter leur conduite. C'étaient des hommes libres, libres de se détruire. Pour eux, le souci n'était certainement pas de vivre le plus longtemps possible même s'ils auraient, comme tout le monde, aimé rester un peu plus longtemps sur la croute terrestre.
Alors pourquoi les fumeurs n'auraient pas le droit d'avoir des fumoirs dans lesquels ils pourraient boire un coup ou manger dans un cadre agréable? Pourquoi les établissements, les débits de boissons n'auraient pas le droit de choisir s'ils sont fumeurs ou non fumeurs ? Les non fumeurs n'auraient pas à aller dans les endroits enfumés, les employés auraient le droit de refuser une place car non fumeurs.

Pour ma part, je suis heureuse de ne plus fumer et triste de ne plus pouvoir le faire. Ma raison, mes finances et ma maternité m'incitent à être sage, mais je soutiens tous ceux et celles qui n'ont pas le souhait d'arrêter car ça n'en fait pas moins des êtres agréables, intelligents et riches de bons sentiments.
Vous êtez choqués ? Allez-y de vos commentares contre ce post qui ne cherche pas à avoir raison. De toute façon les pro-non fumeurs auront toujours des arguments plus solides que les miens. Des arguments que je n'ignore pas du tout et que je comprends tout à fait : la sécu, les enfants, les méfaits, l'argent, etc, etc... ça n'empêchera pas que je pense que j'ai des amis fumeurs et non fumeurs (mais quasi tous buveurs, sauf Petitmiel !!!). Ils sont tous intéressants, conviviaux et divertissants. Mais j'ai du mal avec les moralisateurs, ceux qui se sentent supérieurs parce qu'ils "contrôlent". Ce sont souvent les mêmes qui sont ennuyeux au possible, ceux que je tente souvent de fuir, même s'ils sont polis et bien pensants.
Merci à http://stanislaskazal.canalblog.com/ pour ls photos de Léo, Jacques et Georges


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo mais ça donne sacrément envie de fumer toute ton affaire! Et pas un bout de clop à l'horizon...maudit sevrage!