Ce week-end, nous sommes donc tous allés à Moret-sur-Loing. Les albiniens et les parisiens avaient chargé les voitures de cadeaux, de Reuilly blanc, de Bordeaux rouge et de bonne humeur. La maison de Jacques s’est peu à peu remplie de rires, de fleurs et d’odeurs alléchantes. Nathalie et moi avons fait un saut en centre ville. Une passante nous a même fait remarquer notre joie de vivre trop (ostentatoire sans doute). Notre mission, que nous acceptions : aller chercher des croquises à la boulangerie de la rue de l’Église. La rue de l’Église est un piège pour les femmes de notre acabit : Elle héberge certes une boulangerie, mais aussi un chocolatier et un glacier. La rue de l’Église, qui l’eut cru, et aussi la rue de la tentation !!! Comme quoi !!! Comme Nathalie et moi approuvons certaines de citations d’Oscar Wilde, nous avons cédé (à la tentation). Narines envoûtées et papilles titillées. La boutique baignait dans la fragrance du chocolat. La machine à enrober les pralines et la ganache tournait encore et le chocolat fondu dégageait ses parfums dans tout l’espace. Il y avait des friandises de toute sorte : le caprice, la bicorne, bouchées au thé gingembre, jasmin ou menthe, la mauresse (spécialité de Moret)… Bien évidemment, les croquises attendaient toujours dans la boulangerie d’en fasse, mais il fallait absolument acheter quelques échantillons de ces petits bijoux. Chose faite, nous pouvions enfin nous concentrer sur les baguettes de pain et rentrer sagement au bercail. Tourte au saumon, bœuf ou carottes, plateau de fromages et mousse au chocolat à l’orange… Je ne fais même pas cas des mille et une pistaches et des 150 toasts que je me suis enfilée avant de m’asseoir à table… Une ogresse !!!
Après les nourritures terrestres, nous avons alimenté nos neurones de quelques Miscellanées de Mr Schott, ces petits riens qui font la culture générale. le britannique Ben Schott les a compilés dans un recueil aussi enrichissant que divertissant. Nous avons tous rejoint Morphée vers les 2 heures du matin.
Dimanche vers 8 heures, le soleil cognait sur la vitre. Je savais que Sandrine partait de bonheur. Nous avons convenu d’un petit déjeuner en tête-à-tête dans la maison encore endormie. Il faisait froid, mais c’était agréable de marcher dans les rues calmes de Moret pour aller chercher les pains au chocolat pour la portée de chiots nichée au creux des draps. Le ciel bleu et les rayons dorés contrastaient avec la fraîcheur matinale. Les poulets commençaient à rôtir aux portes de la charcuterie, les plantes du fleuriste s’étiraient dans leur pot. Le plus agréable fut de pousser la porte de la maison et d’y être accueillie par un élan de chaleur. Je savais qu’un thé bien chaud m’attendait sur la table et que j’allais enfin prendre un peu le temps de parler avec Sandrine. Le midi, Jacques comptait nous faire une choucroute. Une résistance s’est organisée, prétextant le manque de légèreté d’un tel repas. La choucroute de Moret n’a pas eu lieu et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec un petit salé aux lentilles ! Comme quoi parfois on lutte contre la peste et on récolte le collera. Au demeurant, les lentilles ont fait fureur et personne n’a rechigné ni sur le brie de Meaux ni sur l’omelette norvégienne qui clôturait le déjeuner.
Cependant, il fallait bien digérer. Les albiniens sont partis crescendo tout le long de l’après-midi. Par chance une foire aux antiquaires animait l’autre rive du Loing. De quoi faire un peu d’exercice et oublier légèrement que la fin du week-end approchait à grand pas. La journée s’est terminée tranquillement. Les parisiens ont ramassé les feuilles et les brindilles pour nettoyer le jardin puis en ont fait un petit feu pendant que je regardais une émission sur le chevaux sauvages avec « Monsieur le Baron » (Les Takhi de Mongolie) bien au chaud sous une petite couverture. Les petits jardiniers nous ont rejoint pour les informations régionales, leurs cheveux sentaient le bois brûlé, ils se sentaient fourbus. Après un apéritif léger, nous avons dîné d’un jambon/salade/fromage puis d’un sorbet de framboise, avant de repartir sur la Capitale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire