19 septembre 2005

Dragées à l'aigre douce

Je n’ai pas eu l’occasion de mettre le pied à Aubigny ce week-end. Pourtant je suis allée dans le Cher, j’étais à 35 km de ma ville chérie. J'ai passé le week-end à Sury Près Léré, dans la maison de campagne de mes parents.
Je n’ai pourtant pas passé un mauvais moment. C’était un week-end à part, comme j’en fais souvent.
Samedi, j’étais de mariage à Saint martin sur ocre, à côté de Gien dans le Loiret. Ma cousine se mariait. Saint-Martin est un petit village, mais il y a quand même une petite mairie, une église et bar-tabac. Il y a même une bibliothèque municipale ! C’est un petit bourg calme et mignon. C’est très fleuri, très vert.
Ma cousine vit là. Elle n’a pas eu une enfance très heureuse. Elle est orpheline et s’est retrouvée sous la tutelle de mes grands-parents, son oncle et sa tante.
Ses frères et sa sœur ne sont venus au mariage sauf un qui souffre d’une sclérose en plaque et qui est tétraplégique. De ses cousins qui sont 6, seuls 3 sont venus.
J’appréhendais ce mariage qui s’est pourtant bien passé. J’étais heureuse de voir les membres de ma famille paternelle que je n’avais pas vus depuis longtemps. Pourtant j’aurais préféré y voir tous mes oncles et tantes, me dire qu’ils sont capables de ravaler leur orgueil juste un soir parce leur cousine le mérite, parce que cela ne coûte rien d’aimer un plus que d’habitude ceux avec qui on a partagé toute son enfance. Elle n’a jamais fait de mal à personne et pourtant c’est elle qui trinque. Et pour trinquer, elle trinque. Elle se noie même dans son verre par atavisme. Elle boit à la santé du mauvais sort.J’aimerais tellement raconter cette histoire digne d’une saga. Ma famille paternelle ressemble à ces personnages tout droit sortis des Rougon-Macquart. Pourtant, je sais que pour les protagonistes, cette histoire est lourde à porter. Je ne veux pas non plus les salir d’une rédaction médiocre.

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